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Les trainées de boue, la vie qui courait sans artifices et tout ce temps que l'on passerait à gésir.
Tu ne te souvenais de rien ; juste - peut-être - de la couleur.
"Main gauche, main droite, je m'en fous ! L'important c'est que tu le fasses"
Où s'arrête le trait ? Où commence la guerre ? Tu t'en moques. La vie ça marche pas comme ça. Tout ça, c'est du rêve, les gens se mettent sur les choses, les choses se mettent sur les gens ; c'est comme ça que l'échancrure du motif est devenue tienne.
Respirer cette ville par les yeux et la faim qui se loge dans un labyrinthe de mots. Dans ta course, dans ton sang, chercher ta meute parmi les anges : "Main gauche, main droite, ON S'EN FOUT" Tous ces gens qui sont creux comme des vampires.
Les fusiliers du trouble L'ennui et même l'emmerdement Les listes La vie et la mort Dans le même trou et dans le même ton. Le froid, la douleur, l'attente, les visites, les tremblements.
L'hiver avait été glacial. Les âmes grelottaient sous un ciel sans soleil. Il était question de passer la main. Caresser son visage m'aurait suffi. Mes yeux avaient gelé de l'attendre. Il ne me restait plus que le ciel et ses embardées inattendues. Il était comme le ciel, impossible à toucher et partout présent. Il était mon rêve.
Dans ses limbes, dans mon creux, le temps ne se divisait plus.
Il s'extirpait, seconde à seconde. Le non-verbal et tous les mots que j'usais pour dire mon impression ; Il n'y aura pas de miracle : tu resteras fermé comme une orange. "Tu es mort ou tu es vivant ?" Tu ne sais pas.
Explosion des suffrages 0 7 Toi l'ibis bleu Ce que j'ai vu ? Je ne le dirais à personne "Main gauche main droite, ON S'EN FOUT." Cette même terreur qui nous fait dire que tout va bien. Le trait vertical de ma satiété.
Après une sieste, s'imaginer qu'un vent chaud - sirocco ? - suffira pour la vie entière.
Comme des grains de sable au creux de la main gauche, main droite, "CONTINUE !"
Sentir tes veines, revenir à une harmonie plus obscure dans une totale irréalité. Solarisation de l'attente L'ennui jusqu'au degré létal Et tous ces rêves qui voyagent dans nos limites : PROCESS dans tes grands yeux
Magali Martija-Ochoa Hiver 2009/2010
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