Communiqué de presse de l'exposition "Des feuilles sous les arbres", galerie Frédéric Moisan, du 09 au 20 novembre 2010

L'exposition aurait également pu s'appeler :"A titre privé." Une jeune artiste s'expose de l'intérieur, construction parcellaire vibrante par le biais d'une palette de couleurs en effusion, bleu vif, rouge vermeil, jaune éclatant, noir d'encre et des ténèbres.

Au bout de ses doigts, les poudres sont comme des pigments malaxés, des huiles étincelantes, des farines grasses, la "cuisine" raffinée et onctueuse des pastels au service de l'organisme délicat d'une pensée.

N'entre pas qui veut, par un "coup d'oeil", embrasser cet ensemble, un monde personnel, actif, donné à voir sur le vif du ressenti et pour reprendre l'expression de Paul Valéry : "Les vérités sont... des constructions non des trésors."

Le travail de Magali Martija-Ochoa, c'est chose en cours et à suivre avec attention, une chronique de la vie ordinaire -ses joies, ses douleurs,ses questionnements- mise au service de la couleur.

Ses "feuilles" nous document sur une histoire actuelle de la peinture qui se trame au quotidien entre le journal personnel -les carnets délient des sensations à chaque page-, et le roman incontournable de la collectivité. Feuilles peintes, tombées et recueillies de ses impressions sur le vif, métamorphosées en oeuvre. C'est un travail strictement personel dont l'influence directe et parfois douloureuse, toujous esthétique, ne se réclame que la vie en cours et en couleurs qui nous abrite chaque jour avec la puissance des arbres.

Michèle Cointe, novembre 2010